C'est fou, oui ce mot est spontanément et délibérément sorti de moi, et je l'écris car il représente assez bien cette folie qui nous nous permet d'oser, d'entrevoir d'autres possibles mais aussi de marquer notre étonnement. En effet, fou de se dire que l'on est obligé de citer Gilles Deleuze pour exprimer qu"Autrui est l'expression d'un monde possible". Une si belle évidence ne semble, en effet, pas l'être pour tout le monde à l'heure où La Cité Nationale de L'immigration vient d'ouvrir . Je salue donc le journaliste qui a cité Gilles Deleuze, et je salue simultanément l'ouverture de cette Cité même si je ne me suis pas encore rendue porte Dorée, car je trouve que l'on ne répètera jamais assez que l'on l'est tous le fruit d'un savant métissage. Moi même le suis, de par mes origines bretonnes et irlandaises....et les enfants de mes enfants feront à leur tour bouillir la marmite multiculturelle à leur sauce colorielle. Se replier sur sa couleur ne signerait-il alors pas le repli de notre propre peur? Notre folie ne serait-elle pas de vouloir tout mélanger, et de prétendre nous protéger en oubliant simplement que l'Autre est nous? Jean-Claude Galotta dans son Cher Ulysse* exprime merveilleusement bien que tout est dans l'art d'assembler les gestes, de laisser à chacun le temps de faire acte de créativité pour oeuvrer vers l'harmonie car de la diversité naît la plus belle des unités. Cette très belle chorégraphie est là pour nous le rappeler.* Théâtre de Chaillot.
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