Un regard dont on ne se sépare pas, un regard qui vous happe dans le metro et que l'on a du mal à quitter. Un regard définitivement en vous. Et un nom sur l'affiche: Helene Schjerfbeck, saisi au vol en passant, en absorbant l'affiche.
Une exposition* sans queue, sans attente mais dans l'attente d'un je ne sais quoi qui vous prend au coeur, aux tripes, de ce quelque chose qui vient et que l'on pressent.
Premier tableau: un frère et une soeur. Je m'arrête...un peu, beaucoup, longtemps. C'est beau. Très beau. C'est même plus. La technique est dépassée...Je suis juste époustouflée. C'est inoui. Quelle chance d'être là. A chaque tableau mon émerveillement , mon questionnement. Une seule artiste intègrerait-elle donc à elle seule tous les grands courants artistiques ? En avançant dans l'exposition, on entre dans sa vie , dans ses oeuvres avec amour, partage, retenu, on avance comme en prière. Tout est dit de la vie. Et pourtant dans cette réalité si bien exprimée reste la difficulté d'expliquer."Tout le monde juge difficile de comprendre la réalité qui me concerne et il m'est impossible de laisser aucun catalogue de ma réalité derrière moi", dit Hélène Schjerfbeck. A trop vouloir expliquer, la vie se vide de sa réalité. Laissons à la peinture de cette peintre finlandaise et souffrante, le soin de dire et de raconter sa réalité, celle qu'elle vit et qui se passe de commentaires car "n'est-ce pas qu'en fin de compte, tout est vie intérieure?" *Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
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