Le livre est épais. J’ai eu un peu de mal à entrer dans
l’histoire, essayant sans doute de trop comprendre ce qu’il n'y avait surtout
pas à comprendre. Alors, j’ai pris le parti de me laisser porter par les
événements qui s’accumulaient et pesaient déjà de tout leur poids sur moi. Et
pourtant ce poids n’était-il pas déjà porté par Kafka Tamura qui fuguait,
fuyait vers où, vers quoi ? Impossible de le dire comme il m’était impossible de
me délester sur celui qui allait m’accompagner durant les 600 pages. Car après les premières 200 premières pages,
j’ai vraiment emboîté le pas de cet ado qui va d’épreuve en épreuve, en quête
de lui-même dans un monde aussi mystérieux
qu’inquiétant. Comme lui, je passais à travers des miroirs, et sortais si
souvent de la réalité que je finissais par ne plus savoir où elle commençait et
où elle finissait. Dans un tel
univers onirique on se sent forcément hypnotisé par un réel qui n’en est plus ou qui
l’est pour qui accepte de se laisser envahir et saisir par son inconscient. Et
si le cheminement de Tamura rejoint celui du Nakata qui fait figure de vieux sage
follement attachant, c’est bien dans une quête de vérité des plus éblouissantes. Quant à la mélancolie prégnante, elle
nous noie dans la brume des souvenirs qui remontent et nous font suivre les
méandres d’une histoire où les poissons tombent du ciel, où les chats parlent, et où l’image d’une mère se confond avec
celle d’une femme désirée. Dans ce roman fleuve, l’histoire est aussi intense
que l’écriture est fine et crue
quant elle nous parle de vie, de mort, de sexe et d’Amour et parvient à
arracher notre enveloppe charnelle pour nous faire côtoyer le spirituel. Ici
tout est en mouvement à l’image de
la vie dont parle Haruki
Murakami. Extrait: « Nous perdons tous des choses qui nous sont
précieuses . Des occasions, des possibilités de sentiments qu’on ne pourra
pas retrouver. C’est cela aussi vivre. La vie est une métaphore ». Oui, il en est ainsi.
Kafka sur le rivage d’Haruki Murakami Ed.10/18
héhéhé... c'est marrant, je suis en train de finir "les chroniques de l'oiseau à ressort", et sur un petit meuble dans ma chambre m'attend avec impatience ce Fameux "kafka sur le rivage"..... bises à toi madame gudule.
Rédigé par : marcola | 14/10/2009 à 08:14