J'aime les voir, les sentir, les entendre rugir, frémir, vibrer, se poser, s'envoler, caresser l'espace, prendre toute la place avec la distance qui leur sied. Je voulais déjà vous en parler et puis le temps est passé, et puis on a déjà tellement dit sur eux, sur leur place dans le paysage chorégraphique, sur leur âme habitée, sur ce silence venu de l'intérieur, sur cette façon qu'ils ont de se donner, de se délivrer. Deux corps habités par le geste, deux corps si différents et proches à la fois dans leur manière de donner, de rechercher ce qu'ils sont, ce qui les fait. S'il est une danse cathartique, c'est bien la leur. Elle se passe de mots. Elle est ce qu'elle est, en totalité, en vérité avec elle-même.
Aussi, je n'ai pu résister à vous offrir quelques extraits vidéo d'Israël Galvan, ce grand danseur de flamenco iconoclaste parmi les iconoclastes que je regarderais des heures et des heures jusqu'à pas d'heure. Car le voir c'est vivre une expérience poétique unique, c'est se laisser porter par l'élégance, le brutal, l'expérimental comme fièvre mystique et animal. Allez le voir danser, il n'y a qu'à cliquer ici pour le se laisser enchanter.
Et puis, dans un tout autre registre, il y a la grande Pina Bausch qui m'émeut, me bouscule et m'interroge, m'invite à un corps à corps avec mon âme. La regarder ou regarder ses chorégraphies c'est accepter de se laisser foudroyer par la vie dans ce qu'elle a de plus violent et de plus âpre, c'est une descente à l'intérieur de nous-mêmes pour mieux nous délivrer. Regardez.
Il est des gestes qui savent mieux que les mots nous parler et nous pénétrer. Je leur tire ma révérence et fais silence.
Référence du site d'Israel Galvan : http://www.israelgalvan.com/
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